Livre « REPAREE » de Sarah BARDIN
La passion pour ce que l’on fait découle essentiellement du mental. Il nous appartient donc d’y accéder, par ce biais.
Si vous le voulez, si vous le désirez vraiment, vous y parviendrez, dès lors que vous vous l’assignez, car tout est dans votre perception du pourquoi de votre démarche, de sa finalité.
Ceci est parfaitement illustré par cet économiste américain (dont j’avoue ne pas me rappeler du nom) qui, face à trois individus totalement identiques, même âge, même corpulence, même profession : maçon., les interpelle :
Il se tourne vers le premier :
- Que fais-tu ?
- Je travaille.
Il se tourne vers le second :
- Que fais-tu ?
- Je monte un mur.
Enfin il interroge le troisième :
- Que fais-tu ?
- Je bâtis une cathédrale.
Quand le rêve n’est pas là, le travail n’est qu’alimentaire se cantonne au quotidien.
A l’inverse le passionné vit présentement le futur, anticipe mentalement les lendemains, y trouve sa satisfaction, y puise son énergie, son humeur positive.
Cerise sur le gâteau un tel comportement vous est physiquement bénéfique, améliore la longévité.
Ainsi une étude, menée par des chercheurs de l’Université de Boston, arrive à la conclusion que les personnes qui sont dynamiques, entreprenantes, vivent plus longtemps.
Que les personnes, ayant des niveaux d’objectifs plus élevés dans leur vie, auront un risque plus faible de décès qu’elle qu’en soit la cause.
Ceci ne saurait empêcher les “accidents de parcours”, ces épisodes pendant lesquels les choses ne se passent pas comme prévu.
Ces parenthèses de la vie – nous les avons tous.
Elles sont plus ou moins importantes mais, là encore, le facteur moral, la combativité de la personne est primordiale, salvatrice.
Pour vous en convaincre, avoir une idée concrète de ce que je viens d’évoquer, je vous encourage à lire un excellent ouvrage autobiographique d’une jeune femme – Sarah BARDIN qui s’est battue bec et ongles contre son AVC. Le titre en est:
REPAREE
Surmonter un AVC à 29 ans
Edité chez STOCK.
En son livre Sarah BARDIN retrace les suites de cette nuit, voici tout juste trois ans, “quelques semaines avant mes 30 ans – au moment où mes jumeaux de vingt-deux mois manquaient cruellement d’autonomie… Cette bombe (l’AVC) a explosé” – Alors qu’elle ressent, en pleine nuit, “un impact” dans sa tête, qu’elle en fait état à son conjoint, ce dernier refuse initialement de la prendre au sérieux, doute de l’urgence à appeler les pompiers.
S’en suit, le scepticisme premier du médecin régulateur lequel estime qu’elle fait une “crise d’angoisse”, diagnostic vite réfuté par notre auteure qui ne dut l’envoi d’une équipe qu’après avoir supplié son interlocuteur de la “laisser vivre”.
S’en suit un combat contre la mort, la déchéance physique, un parcours rééducatif des plus lourd.
Le livre vient de sortir, l’AVC remonte maintenant à trois ans, Sarah Bardin, sans être totalement remise, a repris une vie quasi normale.
Dès lors nous sommes en droit de nous interroger sur le pourquoi d’une telle sortie favorable que le corps médical considère comme miraculeuse -La citation : “Si vous traversez l’enfer, continuer d’avancer” de Winston Churchill (rappelée d’ailleurs par l’auteur) donne en partie la solution : la pugnacité
A mon sens, sa survie Sarah Bardin la doit à deux phénomènes complémentaires et paradoxalement contradictoires: L’amour viscéral qu’elle porte à ses jumeaux qu’elle ne veut en aucune façon condamner vivre l’orphelinat de leur mère et à un combat d’une autre nature – mais combat tout de même – avec le père de ses enfants pour qui l’amour a fait place à une mésentente qui tourne à l’affrontement.
Autre facteur de “sortie de crise” favorable, l’affection, l’amitié, la compréhension de certains proches – dont – l’amie “Gamette” et surtout parents et grands-parents.