Les vacances d’été sont propices à la lecture. Pour ce qui me concerne, ce mois d’août a été l’occasion de découvrir un auteur : Thomas Cantaloube.

Son trajet de vie mérite qu’on s’y attarde :

Né en banlieue parisienne, il y a passé son enfance, avec un intermède de deux ans aux États-Unis.

Diplômé de Sciences-Po Paris il hésite alors entre le cinéma et le journalisme. C’est finalement la seconde option qui l’emporte. Diplômé du Centre de formation des journalistes, s’en suit de nombreuses collaborations aux Cahiers du cinéma, La Tribune, L’évènement du jeudi, BFM, L’humanité… Il effectue des reportages en Afrique, Amérique du Sud, en Australie. Voulant prendre de la distance avec son quotidien professionnel il décide de s’attribuer une année sabbatique et aborde le XXIème siècle en effectuant un tour du monde, complétant ainsi ses voyages précédents par la découverte de treize pays sur trois continents.

C’est quelques années aux Etats Unis, c’est le retour en France, où il participe au lancement de Mediapart pour lequel il couvre l’actualité internationale, effectuant de multiples reportages et publie son premier roman :

« Requiem pour une république » couronné par six prix littéraires.

Fort de ce succès il quitte Mediapart et se consacre pleinement à l’écriture de fictions, romans et scénarios.

« Les Mouettes » est son dernier roman sorti tout récemment aux Éditions Fleuve et la collaboration de « The Originals Éditions » dans lequel il prolonge l’univers de la série télévisée Française « Le Bureau des Légendes » traitant des opérations du Service Action de la DGSE.

Les livres, séries, émissions, consacrés à la DGSE fascinent. Et pour cause, ils lèvent le voile sur un univers d’ombre et de silence, où se mêlent secrets d’État, opérations clandestines et stratégies géopolitiques. Ce faisant ils offrent au lecteur l’impression rare de pénétrer dans les coulisses du renseignement français, un domaine qui nourrit à la fois la curiosité et l’imaginaire collectif. Ces récits captivent par la tension dramatique qui s’en dégage : agents sous couverture, missions à haut risque, dilemmes moraux, manipulations politiques. 

C’est d’ailleurs, conscients de ces atouts, qu’Alex Berger et Éric Rochant ont donné naissance à la série culte du Bureau des Légendes. Cet attrait perçu par Thomas Cantaloube a été repris par lui dans son livre :

« LES MOUETTES – MISSION IRAN »

Dans lequel il excelle à mettre en relief le contraste existant entre l’anonymat imposé aux espions et l’importance capitale de leurs actions sur la scène mondiale.

L’ouvrage s’ouvre à la connaissance du lecteur en lui donnant des clés de compréhension sur la diplomatie secrète, la lutte contre le terrorisme ou encore la protection des intérêts stratégiques de la France. L’auteur en profite pour nous donner sa version des zones grises de l’histoire contemporaine, où se croisent alliances fragiles, rivalités de puissances et enjeux technologiques. Il y combine faits réels et analyses pointues, conférant au récit une authenticité troublante.

Ce livre, m’a d’autant plus séduit qu’il répond à une soif universelle : celle de découvrir ce qui nous est caché, permettant d’entrevoir l’extraordinaire derrière le quotidien, et de plonger le lecteur dans un monde où chaque geste peut avoir des conséquences majeures à l’échelle internationale.

« Les mouettes » s’inscrit dans l’univers du Bureau des légendes, en offrant une plongée captivante dans les coulisses de la DGSE et plus spécialement de son service, encore plus secret : le service Action. Ce faisant il prolonge cette série culte en explorant des zones d’ombre laissées ouvertes à l’écran. Cantaloube y déploie une intrigue haletante, nourrie de suspense, où les thématiques du renseignement, de l’identité et du double jeu prennent toute leur ampleur. Le lecteur découvre la complexité des missions clandestines, la culture du secret, tout en étant confronté aux dilemmes humains des agents.

L’ouvrage éclaire aussi le fonctionnement discret mais essentiel de la DGSE, en mêlant documentation réaliste et narration romanesque. L’atmosphère, à la fois tendue et intimiste, maintient une intensité dramatique qui rappelle l’esprit de la série. Par ailleurs, l’écriture fluide et précise rend accessible un univers souvent perçu comme hermétique. Enfin, Les mouettes séduit parce qu’il dépasse le simple thriller: c’est une réflexion sur la loyauté, le secret et la frontière fragile entre vérité et manipulation.

Je vous recommande la lecture de cet ouvrage qui, comme moi, ne manquera pas de vous tenir en haleine…